Le Professeur Christophe Richez, membre du réseau RESO Bordeaux, a récemment publié dans la Revue du rhumatisme un article qui explore les perspectives prometteuses de l’utilisation des cellules CAR-T pour le traitement des maladies auto-immunes systémiques, notamment le lupus systémique, les myopathies inflammatoires et la sclérodermie systémique.
Initialement développées pour cibler des cancers hématologiques, les cellules CAR-T sont désormais envisagées comme une nouvelle voie thérapeutique pour les maladies auto-immunes sévères, en particulier chez les patients résistants aux traitements classiques. Les résultats des essais cliniques, notamment dans le lupus, sont impressionnants : des rémissions prolongées ont été observées même après la repopulation des cellules B, suggérant une « réinitialisation » du système immunitaire. Cette approche pourrait, pour certains patients, conduire à une rémission durable sans recours aux immunosuppresseurs sur le long terme.
Dans son article, le Pr Richez détaille les différentes étapes de cette procédure complexe, depuis la collecte des lymphocytes T du patient jusqu’à la réinjection des cellules CAR-T modifiées. Il analyse également l’efficacité de cette approche dans le traitement du lupus, des myopathies inflammatoires, de la sclérodermie systémique, et d’autres pathologies auto-immunes graves.
En conclusion, le Pr Richez examine les perspectives d’avenir et les nouvelles pistes de recherche, comme l’utilisation de cellules CAR-T allogéniques prêtes à l’emploi ou encore des variantes de cellules comme les cellules CAAR, conçues pour cibler de façon encore plus spécifique les cellules B auto-réactives. Ces avancées offrent un potentiel thérapeutique considérable et laissent entrevoir des traitements de plus en plus précis et efficaces pour les maladies auto-immunes systémiques, élargissant ainsi les options pour les patients les plus sévèrement atteints.