De septembre 2020 à mai 2021 RESO Bordeaux a participé à une étude de cohorte multicentrique sur l’utilisation d’une combinaison de thérapies ciblées (COMBIO) chez les patients atteints de maladies inflammatoires systémiques et articulaires (IMID – Immune-Mediated Inflammatory Diseases). L’étude qui vient d’être publiée dans Digestive and Liver Disease montre que la COMBIO peut être sûre et efficace chez les patients atteintes d’une IMID.
Jusqu’au 5 octobre 2022 l’étude est accessible gratuitement en cliquant sur https://authors.elsevier.com/c/1fbLs5fk9GDBh1
La prise en charge des maladies inflammatoires systémiques et articulaires (IMID) a radicalement changé avec l’émergence des produits biologiques et des inhibiteurs de la Janus kinase (JAKi). Bien que ces traitements innovants aient élargi les options thérapeutiques, une proportion importante de patients n’obtient pas de rémission.
La combinaison de thérapies ciblées (COMBIO) peut être une option prometteuse dans ces situations difficiles. Il existe de nombreux rapports de cas sur l’utilisation de COMBIO pour traiter les patients atteints d’IMID, mais il y avait un manque de données sur l’efficacité et la sécurité de cette voie thérapeutique.
Efficacité
L’étude « Efficacy and safety of combination targeted therapies in immune-mediated inflammatory disease: the COMBIO study » a pu montrer qu’à la fin du suivi 77% des patients ont témoigné d’une amélioration de leur symptômes (50% amélioration significative, 27% amélioration légère à modérée). Les COMBIO chez les patients atteints de deux maladies ont entraîné un taux numériquement plus élevé d’amélioration significative (PGIC 6 à 7) par rapport aux patients atteints d’une seule maladie (57,1 % contre 43,6 %).
Sécurité
L’événement indésirable le plus réccurent était des infections (27 sur 150 COMBIOs), mais seulement trois patients ont du discontinuer leur traitement à cause d’une infection. Dix événements indésirables non-infectieux liés au traitement ont été signalés avec les COMBIO (6,7%) et un seul patient (0,7%) a présenté un événement néoplasique. L’étude permet donc à conclure que l’utilisation des COMBIO est sûre pour les patients et elle montre la voie vers une nouvel approche thérapeutique.