Le 23 juillet est célébrée la Journée Mondial du Syndrome de Gougerot-Sjögren. La date a été choisie en honneur de l’ophtalmologiste Henrik Sjögren, né le 23 juilllet 1899 à Köping, Suède. En 1929 Henrik Sjögren rencontra une patiente qui souffrait d’une sécheresse des yeux, de la bouche et qui se plaignait de douleurs articulaires. Il fut le premier à comprendre que ces symptômes n’étaient pas des maux isolés, mais bien des signes d’une seule et même affection. En 1933, Sjögren publia sa thèse doctorale qui devient la base pour la recherche sur le syndrome Gougerot-Sjögren. Aujourd’hui, le syndrome de Gougerot-Sjögren reste peu connu, alors qu’il touche environ 15-20 personnes sur 100 000. Environ 90 % des personnes atteintes sont des femmes, parmi elles la joueuse de tennis Venus Williams.
Gougerot-Sjögren ou « syndrome sec »
Le Gougerot-Sjögren, qui est aussi appelé « syndrome sec » fait partie des maladies auto-immunes systémique. Il résulte d’une inflammation des glandes exocrines, notamment des glandes lacrymales et salivaires. L’inflammation des glandes a comme conséquence une sécheresse des muqueuses (yeux, bouche, nez, vagin) et de la peau. De plus, les malades ressentent souvent une fatigue importante et des douleurs articulaires. D’autres symptômes peuvent se rajouter à cela. Les formes de la maladie sont multiples et peuvent varier beaucoup d’un patient à l’autre. À ce jour, il n’existe aucun traitement pour guérir la maladie, mais les différents symptômes peuvent être prise en charge. Aussi, il est important que chaque patient bénéficie d’un suivi régulier pour anticiper et prendre en charge toute évolution défavorable.
Les causes
Une des principales causes de la maladie est la prise de médicaments, surtout chez des personnes âgées. Parmi les médicaments les plus cités comme pouvant être responsables du syndrome sec sont l’atropine, la morphine, certains antidépresseurs, antihistaminiques, ou anti-arythmiques cardiaques. De manière générale, plus le nombre de médicaments pris quotidiennement est élevé, plus le risque de développer un syndrome sec est grand. D’autres facteurs de risque ont été identifiés incluant le tabac, la radiothérapie, des infections virales, ainsi que des facteurs physiologiques (âge, sexe) et psychologiques (stress, dépression).
Trop souvent méconnu
Si on ne peut pas encore guérir le syndrome de Gougerot-Sjögren, les patients témoignent quand même d’un soulagement quand enfin un diagnostic a été posé sur leur souffrance. Comme le syndrome est peu connu, il n’est souvent pas ou mal identifié. De plus, un patient va relater à chaque professionnel de santé uniquement les symptômes qui lui semblent pertinents. Par exemple, il ne va pas parler de ses yeux secs chez le dentiste. Le médecin n’a donc pas toutes les informations nécessaires pour reconnaître la maladie. Ainsi entre les premiers signes de la maladie et le diagnostic trois ans peuvent s’écouler. La Journée Mondiale du Gougerot-Sjögren vise à faire connaître la maladie aussi bien chez les médecins que chez les personnes éventuellement atteintes, pour éviter une errance diagnostique.